dimanche 9 juillet 2017

Argumentaire pour le déplacement ou non du Marché Locarno

Déplacer le marché ? pour ou contre ?
Le Maire a annoncé, en réunion publique, que le marché serait déplacé de l’espace Locarno , où il se trouve actuellement, au square Léon Jouhaux, à l’intersection du boulevard Paul Vaillant Couturier et de la rue Thirard.
Visiblement cette décision, soumise à la concertation, ne fait pas l’unanimité ! Pour essayer de clarifier le débat, l’ALUDHAY présente ici les arguments du pour et du contre.
Une étude sur les Plans de circulation des deux hypothèses est indispensable pour compléter ces argumentaires (étude demandée dès novembre 2016 par ALUDHAY).
POUR

CONTRE
Le marché Locarno, vétuste ne peut pas, pour des raisons de coût, être rénové, il faut une nouvelle construction

Le marché se tenait autrefois sur le square Léon Jouhaux

Son positionnement sur l’axe PVC lui assure une meilleure visibilité, compte tenu de la fréquentation de cet axe















L’emplacement actuel sur Locarno est peu visible de la rue


La reconstruction sur l’emplacement actuel est quasiment impossible si on veut maintenir l’activité commerciale pendant la durée des travaux



Des espaces verts seront reconstitués aux alentours du marché, notamment en rénovant la coulée verte sur l’aqueduc de la Vanne







La construction de places de parking en-dessous du marché donnera un accès direct aux commerçants. Les coûts en sont compatibles avec le financement global du projet (voir article dédié au financement)
Il est également possible d’envisager de ne pas créer de parkings souterrains mais de les faire en surface un peu plus loin.

Le site de Locarno, une fois le marché déplacé, devrait être dédié à la construction de logements.



La construction de logements sur le site de Locarno permet d’équilibrer le bilan de la zone d’aménagement concerté ( ZAC) par le calcul de la charge foncière.

 Il y a accord sur ce point



C’était un marché forain, sans construction lourde

PVC est un axe de transit, il n’est pas certain que les véhicules s’arrêteront pour y faire leurs courses. De plus, il risque de s’y produire un conflit d’usage entre la circulation sur PVC, entre la traversée des piétons, le « tourne-à gauche vers la mairie, le passage des bus ( 186, 192, 286), l’entrée et la sortie des parkings et le stationnement des véhicules des commerçants  les jours de marché. Le conseil départemental du Val de Marne, gestionnaire de PVC ne semble  pas avoir été encore consulté.

En revanche, la rue Henri Thirard qui reliera le centre ancien ( église, mairie) au quartier de la future gare ( Lallier-Bicêtre) constituera, à terme, l’axe urbain majeur de la ville ; c’est donc sur cet axe que la visibilité serait la meilleure

La reconstruction sur le site de Locarno peut se faire en façade de parcelle sur la rue Thirard et non en retrait

Le marché actuel étant surdimensionné, avec de nombreux étals vacants, on peut détruire une partie du marché actuel pour y faire la nouvelle construction, sans nuire au reste du marché ; une convention avec la promoteur pour en faire un chantier pilote est possible

La disparition du square Léon Jouhaux est une vraie perte pour le quartier ; il serait au contraire plus judicieux non seulement de le conserver mais de l’étendre pour en faire une vraie place d’entrée de ville, avec éventuellement, un kiosque à journaux et, pourquoi pas, un kiosque à musique. La création d’une zone à circulation apaisée sera un élément majeur du confort des Lhayssiens.

La proximité de l’aqueduc de la Vanne, propriété d’Eau de Paris, induit des contraintes fortes, tant pour l’isolation du parking que pour une traversée de l’aqueduc en surface ; nous n’avons pas, à ce jour, la position d’Eaux de Paris sur ce point



Le quartier Locarno est déjà dense en logements sociaux, il semble préférable de le consacrer à l’installation d’activités économiques (marché, pépinières d’entreprises et d’artisanat) qui font largement défaut à la ville

La charge foncière est, dans un autre document de la mairie, consacrée à la construction d’une médiathèque sur Locarno ; il semblerait que de ce fait elle ait à financer un double objectif, ce qui est financièrement impossible.




Quelles concertations pour des projets qui engagent notre ville pour des décennies ?

CONCERTATION ????
PLU modifié (enquête du 9  juin au 12 juillet), Place de la Roseraie, Marché Locarno....

La nouvelle réunion publique organisée par le maire le 4 juillet pour présenter son projet pour la reconstruction du marché constitue-t-elle un élément fort – voir suffisant ? – de la concertation nécessaire en matière d’élaboration publique concertée de l’aménagement de la ville ?
A notre avis non. Pourquoi ?
Il aura fallu  près de neuf mois, entre deux réunions, pour que la maire vienne présenter la suite des quelques idées énoncées en novembre 2016. La réunion publique d’alors avait permis que s’expriment quelques avis différents voire divergents du sien. Suffisants apparemment pour qu’il considère que les l’hayssiens aient validé ses premières propositions.
ALUDHAY, atelier d’urbanisme associatif s’est battu pendant ces neufs mois pour que soit reconnue par un grand nombre de citoyens la mauvaise qualité du projet présenté pour l’aménagement de la place de la Roseraie.
L’association a recueilli près de 300 signatures lui demandant, comme l’a fait de son côté l’Architecte des Bâtiments de France,  de bien vouloir organiser un concours d’urbanistes, architectes et paysagistes pour concevoir un projet à la hauteur de la qualité historique et paysagère du site.
A ce jour, le Maire semble bien camper sur ses positions et refuser tout concours pour cette œuvre.

Pendant ce temps :
Du 9 juin au 12 juillet, la municipalité, en réponse aux demandes du territoire T12, a ouvert une enquête publique sur la « modification simplifiée » du PLU approuvé en 2016, respectant scrupuleusement le minimum de publicité légal, ce qui fait que personne ou presque n’est au courant !
Entre autre modification prévue dans le dossier, visible au service d’urbanisme, à la mairie :
La suppression de la place prévue dans la ZAC Paul Hochart, au bout de la rue du même nom, à la  jonction avec la RD7,  prévue pour recevoir deux immeubles de bureaux de 25m de hauteur, constituant « entrée de ville » et dernier pôle économique de l’aménagement de la ZAC.
A la place, un groupe scolaire de 15 à 20 classes, en bordure de la RD7, résultant de la démolition du Groupe Lallier, pour construire la future gare du métro, remplacé par deux groupes scolaires, l’un rue de Bicètre, l’autre sur la ZAC P. Hochart.
Pourquoi pas, mais sans aucune étude urbaine concertée (aucune concertation préalable et pas d’avis du Conseil Municipal), cela donne un mauvais résultat et traduit un total manque de considération et de prise en compte de l’avis de la population et de ses élus dans l’aménagement de la ville !
Et pourtant, ALUDHAY a à plusieurs reprises proposé au Maire d’ouvrir des ateliers de réflexion, ouverts à tous ceux que ces questions intéressaient.

Pas plus de réponse là encore ! 

Réunion publique du 4 juillet sur le nouveau marché Locarno

LE PROJET DE RECONSTRUCTION DU NOUVEAU MARCHE, UN PROJET PHARAONIQUE !

Le Maire a présenté le 4 juillet sa proposition de reconstruction du marché sur le square Léon Jouhaux. Projet issu de la vision consumériste et pseudo moderniste du groupe Géraud, nouveau gestionnaire choisi par la ville, qui propose de faire de ce nouveau marché un centre commercial avec restaurants et lieux de vie multifonctionnel.
D’où un coût pharaonique de 6 + 3= 9 M€ comprenant un parking souterrain.

La reconstruction du marché sur le site actuel (Locarno), tout en maintenant le fonctionnement du marché actuel est parfaitement possible et pourrait même s’enrichir d’une imbrication partielle avec un immeuble d’activité tertiaire venant enrichir l’éventail des possibilités d’ouverture et de  développement du nouveau marché. 
Un tel marché coûterait environ 3 M€ et bénéficierait d’un Parking mutualisé avec l’immeuble d’activité qui lui serait joint. Le financement du marché serait intégralement équilibré par la vente des terrains de la ville pour activités et logements, et non partiellement comme c’était le cas pour le projet présenté.
C’est pourquoi, nous considérons que le projet de reconstruction du marché actuellement présenté est complètement hors d’échelle, tant par son programme que par son coût. Il n’est pas adapté aux besoins de la ville, et traduit de plus une soumission de la ville à une démarche commerciale du Groupe Géraud, dangereux pour les finances de la ville.

Car, sur l’échelle de 5 à 6 ans, ce seraient 5 à 6M€ du marché + 2.7 M€ de déficit de l’aménagement de la place de la Roseraie + 7 M€ de reconstruction de la médiathèque, soit 14 à 15 M€ qui viendraient peser sur les finances de la ville et mettrait en péril son équilibre.

dimanche 2 juillet 2017

LETTRE OUVERTE N°2 à M Le MAIRE

DEUXIÈME LETTRE OUVERTE du 7 juin 2017 
AU MAIRE DE L’HAY-LES-ROSES

                       
Objet : Projet d’aménagement de la Place de la Roseraie.

Monsieur le Maire,

Nous vous communiquons par la présente une deuxième liste de signataires de l’appel au lancement d’un concours pour le projet d’aménagement de la place de la Roseraie.

Comme vous le savez, nous poursuivons notre travail d’information et de recueil de signature sur cet appel. Nous avons déjà recueilli plus de 200 signatures en quelques semaines, et nous nous permettons de rappeler que votre propre appel à réaction sur site internet, sur votre présentation des projets d’aménagement de la ville, tels que résumés dans le Bilan de concertation présenté au Conseil Municipal du 15 décembre 2016, faisait état de 9 avis sur le projet du  « Cœur de Ville » et 8 sur celui du marché Locarno.

Ces avis étant par ailleurs plutôt défavorables ou partagés.

Ce qui met en avant, comme vous le mesurez, la difficulté de faire partager largement un projet d’aménagement urbain quel qu’en soit l’importance, mais n’en diminue pas moins l’importance en terme de responsabilité pour l’avenir.

Confortés dans notre démarche par l’avis convergeant de Madame l’Architecte des Bâtiments de France du Val de Marne, par celui du CAUE du Val de Marne, comme par celui de membres de la MIQCP, nous nous permettons de renouveler notre proposition antérieure d’échange d’idées et de participation aux réflexions qui doivent présider à un aménagement qui, dans sa globalité, va  transformer profondément notre ville.
Nous pensons fermement que le programme que vous avez actuellement retenu pour le projet d’aménagement de la place de la Roseraie est beaucoup trop dense, et incompatible avec les spécificités d’accueil et de valorisation de ce site largement ouvert sur la Roseraie.
Nous ne partageons pas votre conviction qu’il faille à tout prix créer un Parking souterrain pour cette opération dont la « densité économique » devrait certainement être fortement réduite.
Il s’agit de penser l’aménagement urbain pour demain et nous sommes intimement convaincus que sa programmation doit intégrer des réflexions en termes de développement durable, de circulation douce et de la place de la voiture dans la ville, d’aménagements de voirie et des espaces publics , autant d’éléments très éloignés de ceux  qui semblent présider aux choix actuels qu’en tous les cas nous n’avons pas perçus.

Nous nous permettons d’insister, Monsieur le Maire, sur l’intérêt que revêtirait la création d’ateliers de réflexions urbaines sur ces projets d’aménagement, permettant effectivement à de nombreux citoyens de notre ville, de venir apporter leurs remarques, leurs suggestions, leurs propositions  pour la transformation de leur ville.
Ceci s’inscrirait très naturellement dans le cadre d’une réelle concertation, telle que le CAUE du Val de Marne a pu la formaliser, au regard de ses propres expériences et observations.
Ce qui sort bien entendu du cadre de simples séances de présentation/information, pour donner les moyens aux citoyens de la ville, sur des sujets particulièrement difficiles à appréhender, de développer leur propre réflexion.

Et c’est bien dans ce sens que s’inscrit notre démarche appelant au lancement d’un concours de qualité entre équipes d’urbanistes, d‘architectes, de paysagistes.
Puisque une telle démarche passe par une réelle réflexion sur le programme, sur la composition et le fonctionnement du jury de sélection des équipes puis de choix des projets et leur suivi.
Nous pensons utile, enfin, de rappeler que si, par décret du 25 mars 2016, le concours n’est plus obligatoire pour le choix de maîtres d’œuvres en matière d’aménagement urbain et de paysage, il le reste dans le domaine des bâtiments (autant pour ceux de la place de la Roseraie que pour le marché). De plus le choix volontaire du concours reste vivement recommandé dans les domaines de l’aménagement urbain et du paysage pour « permettre au maître d’ouvrage de créer une émulation favorable à l’innovation ». 
Le Maire de l’Haÿ les Roses refuserait-il de se donner les moyens d’une telle émulation innovante?

Nous vous remercions de votre attention et vous prions de recevoir l’expression de nos salutations respectueuses.


Denis Hochstetter
Président d’ALUDHAY.


PS.

Nous notons, indépendamment de toute appréciation sur le caractère « moderniste » de son architecture que le projet de halle du marché implantée sur le Square Léon Jouhaux, au carrefour du Bd PVC et de la rue Thirard, présenté dans le dernier bulletin municipal, fait une impasse totale sur une des questions majeures à traiter: le traitement innovant et efficace du franchissement à dominante piétonnière du boulevard Paul Vaillant Couturier.